Recherche d'émissions

Michèle est une militante pour la reconnaissance de la guerre "cachée" du Cameroun, c'est-à-dire la guerre d'indépendance qui a mis aux pris l'armée française et l'Union du Peuple Camerounais. Une guerre comparable à la guerre d'Algérie en gravité, mais qui est loin d'être connue et reconnue. Un pas est en train de se faire puisque le président Macron a institué une Commission dans un contexte où la France a besoin de faire des efforts face à la rancoeur des nouvelles générations d'Afrique francophone contre l'ancienne puissance coloniale.
Michèle fait partie de cette Commission, mais cela n'empêche pas de garder un esprit critique et de s'en tenir à l'essentiel: la France, le Cameroun, même l'Allemagne qui fut aussi colonisatrice, doivent faire preuve de transparence, ouvrir toutes archives, et aboutir à un processus de reconnaissance des réalités douloureuses du passé. Sans quoi la blessure d'une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts restera ouverte. Au passage nous rendons hommage à Gaston Donnat, mort en 2007, et qui a fini sa vie à Céreste (04. C'était un instituteur français communiste qui a joué un rôle important dans la formation des premiers leaders indépendantistes à la fin des années 1940, et qui sera interné ensuite dans le camp de Lodi en Algérie par les autorités françaises.

Nous connaissons Ramona Duminicioiu depuis plus de 20 ans, d’abord comme activiste en Roumanie contre les OGM et ensuite comme membre de l’association Eco Ruralis qui représente les paysans traditionnels et bio. Aujourd’hui elle en est présidente. Cela fait quelques mois qu’elle nous informe sur le combat mené par deux associations roumaines, Eco Ruralis et Romapis, la Fédération des Associations d’Apiculteurs roumains. Elles dénoncent les dérogations accordées par le Ministère de l’Agriculture aux grands exploitants agricoles qui les autorisent à épandre des pesticides hautement toxiques sur de vastes surfaces de terres arables. Il s’agit de trois néonicotinoides interdites par l’Union européenne depuis 2018.
En janvier 2025, les deux associations ont porté plainte contre ces dérogations et en mars elles ont remporté une grande victoire, car le tribunal de Cluj a décidé de suspendre les dérogations. Le ministère, des associations d’agriculteurs et des entreprises chimiques ont ensuite cherché à obtenir la suspension de cette suspension – ce qui vient tout juste d’être refusé par la haute cour de justice et de cassation.
La procédure n’est pas terminée, un autre appel doit encore être examiné, mais il s’agit d’un avancé historique. En même temps, il faut savoir que ces deux modestes associations sont soumises à des pressions inquiétantes et agressives de la part de ces acteurs puissants.

Patrick de Kochko est paysan/meunier/boulanger et était pendant plusieurs années coordinateur du Réseau Semences Paysannes. Son histoire personnelle avec les OGM date de 1996, lorsqu'on a retrouvé des OGM de Monsanto dans sa culture de soja bio. Pour lui, les OGM sont des outils de domination car ils contaminent tout. Cette aventure l'a incité à joindre la lutte contre les OGM, par des fauchages et une implication dans le Haut Conseil de Biotechnologie (HCB) fondé sous Sarkozy qui s'est avéré une manipulation. Il fallait contrer la propagande qui essaye de faire passer les OGM pour des outils neutres qui permettraient de se passer de pesticides, de pousser dans le désert, d'enrichir en vitamine le riz des enfants indiens etc. En même temps, en tant que il s'est impliqué dans la recherche d'alternatives aux OGM et c'est ainsi qu'il a commencé à cultiver des semences paysannes de blé et à s'impliquer dans le réseau semences paysannes. Les semences conditionnent le système agricole qui repose dessus. Il évoque surtout l'histoire de la sélection du blé, une espèce nourricière majeure qui est devenue toxique avec ses gluten indigestes. D'autre part, ce qui oppose les semences paysannes aux OGM ce sont d'un côté les droits de propriétés industriels et les brevets pour les OGM et les savoir-faire séculaires pour les semences paysannes.

Le 26 et 27 avril une grande rencontre intitulée "Sur les toits, pas dans les bois" a été organisée à Barret-sur-Méouge (05) par le Collectif Citoyen pour un autre photovoltaïque dans les Alpes du Sud (CCAPAS). Elle a réuni plus de 100 personnes impliquées dans les luttes locales contre des projets de parcs photovoltaïques sur les espaces naturels, agricoles et forestiers. Dans la seule vallée du Buëch, environ 1500 hectares sont menacés. Etienne Decle et Christian Marchal du CCAPAS racontent les objectifs et les activités du collectif, ainsi que les différents ateliers, conférences et balades proposées pendant la rencontre. Ensuite, Jean-Luc et Claire évoquent la victoire inspirante des habitants de la toute petite commune de Vers-sur-Méouge contre un parc de 40 hectares.

Synonymes de printemps et de fraicheur dans nos assiettes, les légumes verts printaniers, apportent de la couleur, de la gaité, du croquant, de la renaissance...des super pouvoirs!...en vitamines, et minéraux. Faisons le plein de nouveaux légumes et d'herbes fraiches, avec les pousses fraiches ou les fanes, et consommons-les rapidement, cru ou cuits, pour profiter du bien que nous apportent.

Au programme:
L'amour c'est surcôté, de Mourad WINTER
À la lueur de la chandelle, de André Gil MATA
La chambre de Mariana, de Emmanuel FINKIEL
Tardes de soledad, de Albert SERRA
Dog man, de Peter HASTINGS
La poison, de Sacha GUITRY.

Christine Van den Steen est peintre, elle décide de travailler sur le tableau de Rubens "la chute des damnés". Elle le "sample" et recompose l'image aux ombres sombres en toile aux couleurs "chaudes, froides" en transformant les ombres en lumière. Elle mène, en parallèle, des ateliers de peinture dans des CADA où elle recueille des témoignages peints et des récits d'exils. Le fruit de ce travail est accroché au murs de la librairie le bleuet à Banon jusqu’au 15 janvier 2025 et est l'objet d'un superbe livre dans lequel vous pouvez trouver les toiles et les témoignages des personnes représentées.
https://catherinevandensteen.fr/

Ces podcasts ont été réalisés par des élèves de CM2, de l'école du Roucas Blanc de Marseille avec Olivier, et de l'école Espariat de Forcalquier avec Juliette.
Dans une interview, Juliette et Olivier nous expliquent le projet de ces podcasts que nous allons ensuite découvrir.

Comme chaque année, la Maison de la Famille proposait, le dimanche 20 avril, une journée pas comme les autres, au Couvent des Cordeliers.
Avec « L’EAU », pour thématique, son programme prévoyait 40 exposant·es...

Kanaky 2ème volet : 171 ans de colonialisme français une émission proposée et réalisée par Tatiana, Alice et Nassima.
Le 16 novembre 2024, le Mas de Granier (ferme collective de Longo Maï située non loin de Arles), en coordination avec le Politic Social Club de Arles et le collectif Arles pour la Palestine, proposaient de se pencher sur les violences coloniales perpétrées au nom d'une "république indivisible" par l'état français en Kanaky - Nouvelle Calédonie, et sur le fait colonial nié, invisibilisé, par le pouvoir politique et médiatique.
Alors que Macron a réaffirmé sa volonté de saboter le processus de décolonisation de la Kanaky qu'avaient amorcé les accords de Nouméa, le collectif kanak MKF et l'USTKE ( l'Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et Exploités) prennent la parole au Mas le samedi 16 novembre. Iels dénoncent la violence de l'état français héritée de l'histoire coloniale et affirment leur combat politique pour l'autodétermination du peuple kanak. Ce territoire à plus de 17000 km de l'hexagone est inscrit depuis 1986 sur la liste des territoires à décoloniser de l'ONU.
Dans ce deuxième volet de notre série de 3 émissions, vous pourrez entendre les échanges que nous avons eu avec Iabe Lapacas, Joël Wanabo et Tristan Xalite du MKF, et Mina Kherfi de l’USTKE.
Alors que dans le premier volet de cette émission, Daniel Wea et Isabelle Merle ont apporté une perspective historique de la colonisation en Kanaky Nouvelle Calédonie, nous avons proposé cette fois à nos invités de nous aider à comprendre ce qui se joue actuellement en Kanaky. Ils et elles reviennent bien entendu sur le mouvement massif de révolte sociale et politique qui débute le 13 mai 2024, après l’annonce de l’adoption à l’assemblée nationale, du projet de loi constitutionnelle de dégel du corps électoral, une mesure à laquelle le peuple kanak est fermement opposé.

Nous interwievons l'historien Jean-Charles Jauffret, qui revient sur la crise franco-algérienne des derniers mois, depuis que le président français à décidé de soutenir la position du Maroc sur la question du Sahara occidental, ce qui a fâché l'Algérie. Notre interlocuteur revient sur le passé de cet espace, le Maroc s'appuyant sur une ancienne légitimité religieuse et l'Algérie sur le droit international, considérant que le peuple saharoui a droit a son autodétermination. Position légitime qui ne va pas sans arrière-pensée puisque le soutien aux Saharouis peut permettre aux Algériens d'envisager d'avoir un jour accès à la façade atlantique. On apprend également qu'il y a un conflit algéro-marocain autour d'un barrage marocain qui restreint un oued dans son cours vers l'Algérie. Les relations privilégiés entre le Maroc les USA et Israël sont aussi à prendre en compte.
Puis concernant la tension franco-algérien qui a été loin au niveau diplomatique, JCJ estime que la nature militaire dictatorial du régime algérien, qui n'est pas à confondre avec le peuple algérien, spécule sur la haine de la France, qui est la toile de fond de l'affaire Boualem Sansal. Ce que notre interlocuteur estime grave, de même qu'il regrette que la France ait été passive durant la révolte populaire du Hirak. Quant aux expulsions exercées par les Français il différencie ceux qu'il appelle les délinquants et ceux qui ont besoin de partir et qui sont criminalisés.
Puis on revient sur la guerre d'indépendance algérienne et sur les derniers tabous en train de sortir : l'usage de l'arme chimique par les Français, et les militaires français prisonniers disparus. la question du français désormais banni dans l'administration, pas très réaliste, etc ...

La condamnation de Marine Le Pen à entre autre deux ans de prison ferme pour détournement de fonds publics a été un événement choc ce 31 mars 2025. Alors que ce verdict était logique et prévisible judiciairement on voit apparaître une sorte de bras de fer entre l'institution judiciaire et une grande partie du monde politique qui a du mal a digérer cette condamnation. Dès le 31 mars on ne comptait plus les dirigeants politiques invités dans les médias. Mais guère de représentant.es de la Justice. C'est pourquoi nous avons préférer demander un avis à une magistrate, en l'occurrence Evelyne Sire-Marin, ex présidente du syndicat de la magistrature et vice-présidente de la LDH.
Ainsi elle rappelle la raison de ce verdict concernant 25 personnes, faisant des comparaisons avec d'autres affaires, explique les définitions judiciaires en jeu, ne manquant pas au passage de souligner les contradictions de Marine Le Pen qui était la première a exiger de la sévérité contre les élus corrompus, et rappelle le rôle du droit, sans lequel on risque le chaos ...