Recherche d'émissions

Depuis la nuit des temps, l’histoire de la Sicile a vu la fascination des peuples qui ont laissé leurs traces sur le territoire mais aussi dans les traditions culinaires de l’île. Grâce à son climat doux, l’île est riche en épices et plantes aromatiques : basilic, origan, menthe et romarin. Ces ingrédients ont toujours été à la base des condiments des recettes siciliennes.Mais la culture gastronomique de la cuisine sicilienne pendant deux mille ans a reçu l’influence de tous les peuples qui se sont succédé, multiples conquérants que ont laissé des signes tangibles de leur passage,que se trouvent dans les ingrédients et les plantes apportés dans l'ile et transmis de génération en génération devenant un signe de reconnaissance, une identité pour tous les Siciliens, tant sur leurs terres que dans le monde entier où elle a été exportée.

Cette semaine, le Choix de Barbara vous remettra au goût du jour avec les dernières nouveautés discographiques...

Chanter sur l'eau pour supporter les conditions de vie à bord, se consoler de l'éloignement, coordonner les manoeuvres et s'encourager dans les gestes quotidiens, sur toutes les mers et tous les fleuves du monde.

Aujourd'hui dans Trace de son je vous amène avec moi au concert de Morrissey à la decouverte de ses chansons et ses textes ...croyez moi, ça vaut le détour!

On accueille Anne militante, Sacha militante et syndicaliste et Marion psychologue clinicienne spécialisée sur la question du Burn out.
De quoi on parle, qu'est-ce que le burn out, quels en sont les symptômes et répercutions au niveau psychique et physique?
Quels sont les facteurs qui le favorisent, individuels ou collectifs. La spécificité du burn out militant par rapport au milieu du travail (la différence étant le choix de l'engagement par rapport à la nécessité de travaille? Comment le prévenir et quels sont les enjeux du contexte spécifique de l'accompagnement des exilé.es. La proximité avec des personnes en souffrance (physique et psychique), le concept de traumatisme vicariant, le sentiment d'impuissance, le "puits sans fond", l'intolérance à l'injustice...?
Quels sont les signes auxquels être attentifs et attentives, comment mettre en place dans les organisations un fonctionnement interne qui repère le plus rapidement possible l'apparition d'un burn out et évite son installation?
L'intérêt individuel et collectif de cette prévention : le bien-être des bénévoles et des salarié.es, poser le plaisir comme une nécessité politique, assurer la pérennité de l'organisation et de l'engagement de chacun.e de ses membre.
Ce sont toutes ces questions que nous avons tenté d'aborder, sachant que le sujet mériterait plus de temps pour toucher toutes les questions qui en découlent.

Nous écoutons deux interlocutrices, Claude Leostic qui donne une idée des flottilles de solidarité avec Gaza, plusieurs dizaines qui s'apprêtent à partir fin août et mi-septembre depuis différents ports méditerranéens, avec des volontaires qui se sont multipliés depuis la dernière étape dans l'horreur qu'est la conquête annoncée de Gaza et la déportation doublée de nouveaux massacres de ses habitants. Puis nous retrouvons Yael Berda, sociologue israélienne, qui a toujours été solidaire et partisane d'une terre pour tous, A land for all, qui est d'ailleurs le nom d'une organisation dont elle fait partie. Yael est profondément indignée de la situation et déçu de l'inertie d'une partie de ses collègues intellectuels, même s'il n'est pas facile de protester face à la répression ...

(RMU n°90 - 1er partie - 58 mn) Enseignant en philosophie, Anatole Lucet nous présente la vie et les idées du révolutionnaire socialiste et anarchiste Gustav Landauer (1870-1919), considéré en son temps par la police de l’Empire allemand comme « l’agitateur le plus important du mouvement révolutionnaire radical ».

Très critique vis-à-vis des marxistes et du Parti social-démocrate allemand, alors le plus grand parti ouvrier d’Europe, Landauer pense que l’avènement de la société socialiste ne viendra pas de l’effondrement du système capitaliste « sous l’effet de ses propres contradictions ». L’idéal social doit au contraire être réalisé ici et maintenant dans des coopératives et des communautés, par des individus qui s’efforcent de s’extraire des habitudes induites par la colonisation de la vie quotidienne par la marchandise et l’argent. Pour lui, la révolution n’est pas dans la prise du pouvoir de l’État, mais bien dans cette préparation / élaboration d’une société libre.

Bibliographie complète et lien alternatif: Communauté et révolution chez Gustav Landauer.

En 2013, lors de ses vacances estivales, David est mis KO par un AVC. Opération très lourde à Barcelone, interminables pérégrinations dans les hôpitaux et autres centres de « revalidation » bruxellois. Et après ? Comment reprendre confiance, atterrir alors qu’il faut apprivoiser un nouveau corps/esprit et ses surprises épileptiques ? Comment faire avec les normes validistes, le regard des « normaux », sans parler de la médecine et de sa pharmacopée ? Mais surtout : quelles nouvelles possibilités de vie crip annoncent ces métamorphoses ?
Né en 1971, David Vercauteren vit à Bruxelles. Il est l’auteur de Micropolitiques des groupes (Amsterdam). Il appelle ici à la rescousse des auteur·es aussi divers·es que Foucault, Oliver Sacks, Deligny, Isabelle Stengers, Virginia Woolf, Nietzsche ou encore Starhawk et Charlotte Puiseux.

Dans cet épisode de mächin.e, Shä Kazuko reçoit Sarah Ouazzani, artiste visuelle et sonore installée à Marseille, dont le travail explore les zones floues de l’existence : le non-dit, le rêve, le mythe, le corps, le geste.
Ensemble, elles traversent les matières sonores et visuelles qui nourrissent ses créations : voix fragmentée, cris d’animaux, sons électroacoustiques, images flottantes. Sarah revient sur sa démarche : lente, intuitive, ancrée dans une écoute fine du monde.
L’entretien évoque aussi son lien à la nature, au féminin, à la transmission, aux ateliers qu’elle mène dans les écoles ou les territoires ruraux. Entre paysages intérieurs et rituels partagés, elle nous parle d’un art comme espace de transformation, de lien et de rêve éveillé.
Un échange vibrant, délicat, et profondément humain — à écouter comme on tend l’oreille vers une rive inconnue.

(RMU n°97 - 60 mn) S’adapter, innover, télé-enseigner : Marion Honnoré, professeure de philosophie, nous raconte la « continuité pédagogique » en temps de Covid, quand la pandémie accélère la volonté de l’Éducation nationale de dématérialiser l’école.

« Les cours en visio me donnent envie de mourir, seulement personne ne veut me croire. Mon exagération supposée est perçue comme le signe de ma bonne santé mentale. On te connaît, Marion. C'est bien toi. Tu en fais toujours des caisses. Tu en rajoutes. [...] Allez, ça va passer, arrête un peu ton char, c'est bon, c'est pas la mer à boire de faire des cours en visio, y a des pays qui sont en guerre. »

Une lecture d'extraits de son livre publié aux éditions Le Monde à l'envers.

Présentation détaillée : Les cours en visio me donnent envie de mourir.

"De vos gorges s'échappent des grognements fauves.
Les mains
des pattes avec les griffes puissantes
nos hanches
fortes, capables de franchir des cols de montagne en meute.
Hurler contre les flancs calcaire nos désirs flamboyants
le goût du sang caché dans nos devers intimes le musc, l'odeur d'une hermine."
Extrait d'un poème de L. Juniper dans Le monde est un couteau.
Une première lecture comme une entrée dans la matière d’aujourd’hui ou plutôt les matières : « griffes, crocs, canines ».
Cette fois-ci on vous propose une émission mordante, une émission qui a du chien, de la chienne !

Théodore est fonctionnaire au ministère de l’Écologie, mais aussi militant convaincu. Il nous raconte le fonctionnement de la machine étatique à laquelle il participe,l'objectif étant de s'aligner sur les scientifiques du GIEC pour arriver à une neutralité carbone.
Mais cela ne va pas sans reculs ni contradictions au niveau gouvernemental comme on peut le voir avec le vote de la loi Duplomb.
Pour notre interlocuteur qui intervient souvent au niveau des agriculteurs ceux-ci ne sont en général pas si hostiles à des changements vers des pratiques écologiques, mais il faut davantage les accompagner. Autre enjeu, les chantiers d'isolation auxquels le ministère incite, cela a avancé mais d'une part il n'y a pas assez de demande des Français, d'autre part les budgets sont désormais en régression ... Là comme pour les transports en plus des aménagements des seuils de consommation seraient judicieux estime Théodore, se référant à l'auteur de Politiques de sobriété, Bruno Villaba.
Pour les transports, qui représentent 30% des gaz à effet de serre, l'exemple des Pays-bas est inspirant nous dit-il tant on est arrivé à une proportion importante de l'usage du vélo: 30% des usages! Il faut aller vers ce modèle du point de vue structurel au niveau urbanistique, concevoir des proximités habitats/transports/activités économiques...
Théodore revient dans le même temps sur ce qu'on appelle les limites planétaires, au nombre de neuf, du climat à l'acidification des océans en passant par les sols, l'eau, la biodiversité, les aérosols etc. Sur les neuf seuls deux enjeux, les aérosols et la couche d'ozone, ont positivement évolué ...
Finalement cela vaut-il la peine de s'inscrire dans une démarche institutionnelle telle que celle du ministère ? Pour Théodore dans la mesure où il garde un pied dans le militantisme, oui, au niveau des besoins organisationnels d'une société, mais l'écologie doit être plus centrale, transversale et non un ministère à part.
Et il reste essentiel de s'investir dans des associations humaines horizontales qui revitalisent la politique, passant par des consultations citoyennes que l'on respecte enfin. Et réussir à établir un rapport de force face aux pesanteurs contraires, aux intérêts capitalistes tels les fonds de pensions qui investissent dans les énergies fossiles, conclut Théodore en s'appuyant sur Andréas Malm ...