Sbeih Sbeih est un chercheur originaire de Betlehem que l'on entend rarement dans les média dominants comme par hasard. Il nous livre son regard sur la situation dramatique en Palestine. Le moment actuel est une rupture par sa gravité, qui doit s'analyser structurellement car le 7 octobre n'est pas tombé du ciel. Réduire les motifs du Hamas à de l'antisémitisme c'est projeter l'histoire européenne sur un autre contexte.
Mais le moment se situe aussi dans la continuité d'un colonialisme de peuplement, qui croyait à "un peuple sans terre pour une terre sans peuple". Un sionisme qui se situe dans la tradition du leader Jabotinski, dont le père du Netanyahu était proche, et qui conspuait "l'hypocrisie des démocrates" en prônant franchement le transfert des Palestiniens depuis le début, et en essayant d'effacer les traces de l'histoire.Pour Sbeih le récit israélien est avant tout un récit colonial européen
Pour autant quelle que soit la violence actuelle les Palestiniens ne vont pas disparaître, on ne peut pas assurer une longévité à un projet tenu uniquement par la force. Et l'historien israélien Illan Papé est surement fondé à penser que nous sommes au début de la fin du sionisme, comme projet d'un pays dont l'identité est exclusivement ou majoritairement juive. De même l'association des juifs à Israël comme le fait le pouvoir israélien est catastrophique pour les juifs dans le monde.
Quant à l'avenir il est l'objet d'un grand pessimisme et de certaines spéculations, deux états, un état, oui mais avec qui etc. Mais il ne se fera pas sans le minimum: procéder à une concertation de toute la population palestinienne ...