Passeuses et Passeurs d'infos

* Entretien téléphonique avec Barth de "J'accuse la politique migratoire" au Pays Basque. L'association a été crée à la suite de la "Korrika" (course à pied pour la défense de la langue basque) en mars 2024, course qui traverse la frontière entre la France et l'Espagne plusieurs fois avec des milliers de participants, cette fois avec plusieurs exilés. Le 7 octobre 2025, sept militant-es se trouvaient devant le tribunal pour avoir accompagné des personnes qui étaient dans leur processus migratoire le jour de la Korrika. Le verdict tombe le 16.12.2025. Barth raconte la mobilisation forte autour de ce procès. 5000 personnes se sont auto-dénoncées comme complices des sept accusés. Il invite tout le monde à consulter HelloAsso pour apporter son soutien financier et/ou se joindre à l'appel "J'accuse les politiques migratoires".
* Entretien téléphonique avec Violette du réseau transnational "Captain Support" (captainsupport.net-fr) qui vient en aide aux personnes mises en examen pour avoir conduit un "bateau de migrants" en route vers l'Europe. Souvent accusées d'être des passeurs ils risquent des peines lourdes; d'autres passent des mois ou même des années en détention provisoires avant d'être relaxées. "Captain Support" les visitent en prison, mobilisent du soutien juridique, social, économique etc. Ils tentent aussi de trouver des personnes prêtent à héberger un de ces prisonniers qui, par manque de contacts ou famille sur place, n'a pas d'autres choix que d'attendre son procès en prison. N'hésitez pas à contacter "Captain Support" si vous pouvez contribuer à ce travail!

* Entretien téléphonique avec Federico du sud de l'Espagne sur les nouvelles règles décidées par le gouvernement pour rendre possible la sortie de la clandestinité dans ce pays. Mot clé: Arraigo, c.à.d. enracinement, un terme introduit dans la loi par le Parti Popular (conservateurs) en 2000. Cette réforme qui entre en vigueur au mois de mai 2025, porte les années de présence obligatoire en Espagne pour pouvoir demander la régularisation à deux ans seulement. Il existe plusieurs cas de figures, mais selon Federico "l'arraigo socio-laboral" va être utilisé par les plus de personnes: Il faut présenter un contrat de travail de minimum 20 heures par semaine, d'une durée indéterminée, qui donne droit à quatre ans de séjour.
* Entretien téléphonique avec Patrick Henriot, secrétaire général de GISTI. Il explique les "recommandations" envoyées aux Préfets par le Ministre de l'Intérieur Retailleau le 23.01.2025. Pour bénéficier à l'admission exceptionnelle de séjour il faut désormais prouver sept ans de présence en France, il faut également prouver sa maîtrise de la langue française certifiée par un diplôme ou une certification linguistique, entre autres critères. Selon Patrick: "Ce circulaire prétend fixer les critères d'intégration. En vérité, il fixe les critères d'exclusion." <

- Un entretien avec Julie Kleinman qui est sociologue originaire des Etats-Unis et qui après avoir vécu quelques années au Mali, vit aujourd’hui entre le Sénégal et les Etats-unis et réalise un documentaire filmé que la question de l’externalisation des frontières européennes et des conséquences dans les pays aussi lointains que le Sénégal.
Anne Gautier au transborder Sommer camp qui a eu lieu à Nantes au mois d’août. Anne en a profiter pour capter la paroles de celles et ceux qui sont sur place là-bas de l’autre côté de la méditerranée qui tentent de comprendre la situation, de se solidarisé.es pour soutenir et soulager celles et ceux qui sont renvoyé.es au pays ou sur le point de partir. Le préalable étant que ce sont des organisations qui se positionnent, comme nous d’ailleurs, sur une liberté totale de circulation qui qu’on soit, d’où qu’on vienne et quelque soit la raison de son déplacement. Aujourd’hui nous écouterons l’entretien réalisé avec Diori du Mali et Mokthar d’Alarmphone Sahara

Aujourd’hui une émission consacrée à l’Italie et principalement à la terrible histoire de Moussa Baldé. Anne à distance et moi-même, vous avons concocté une émission sur la base d’un entretien qu’elle a réalisé sur le Transborder Summer Camp qui a eu lieu au mois d’août dernier. Moussa Baldé était, un jeune guinéen, s’est suicidé dans un centre de rétention administratif à Turin le 23 mai 2021. Une affaire dont on reparle aujourd’hui car le procès intenté par des associations de soutien et la famille de Moussa s’est tenu au mois de septembre. Moussa Balde était un ami et un camarade. Les autorités l’ont trouvé mort dans une cellule du CPR (équivalent d’un centre de rétention administratif en France) de Turin dans la nuit du 22 au 23 mai 2021, après 10 jours passées en isolement. Dix jours lors desquelles la direction du CPR a nié sa présence au sein de la structure alors que ses avocat.es le cherchaient, aussi au CPR.
Vous pouvez avoir plus d'information sur le site italien « Parole Sul Confine » https://parolesulconfine.com/. Les articles sont traduits en français.
Vous pouvez aussi soutenir le comité qui accompagne la famille de Moussa Baldé dans leurs démarches juridiques: https://www.we-solidaire.com/fr/collecte/contro-i-c-p-r-giustizia-per-moussa-udienza-8-09-2025-1

Une émission consacrée à Pinar Selek. Le 21 octobre se tenait la énième audience d'une procédure kafkaïenne contre l'opposante turque Pinar Selek en exil en France depuis 1998. Nous étions à cette journée et nous vous proposons des extraits des interventions qui ont eu lieu lors de cette journée de solidarité. On y retrouve Pinar Selek, Brian Sandberg, Yves Doazan, Céline Pierre-Magnani et toute la chaleur qui entoure Pinar pour la soutenir dans ces épreuves ubuesques. Pour plus d'informations et mieux connaître l'ampleur de son travail n'hésitez à aller sur le site https://pinarselek.fr/

- Anne nous offre un entretien, fait au Transborder Summer Camp en août 2025, avec Kaia de Bandless qui est un groupe d’activistes polonais engagés sur la frontière Biélorusse. Elle nous raconte les difficultés d'action dans cette région.
- Alex de radio Zinzine s'est rendu à Marseille lors du festival "Allez-Savoir" de l'EHESS qui a eu lieu en septembre 2025. Cette édition était consacrée à la question de la des-information. Il y a rencontré Julien Donda et Julia Van Dessel, cherchereuses en sciences sociales, tous deux animateur.ce et participant.e à la table ronde : Enjeux migratoires, sommes-nous bien informé.es?

* Entretien avec Élisa et Françoise de l'association Réfugiés Solidarité Forcalquier dans le Jardin de Cordelier à Forcalquier lors de la fête de la Journée International des Réfugiés, une fête organisée par les deux associations Migrant.es 04 et Réfugiés Solidarité Forcalquier. Elles expliquent leurs activités depuis neuf ans avec des réfugiés dans cette ville mais aussi dans plusieurs villages proches: Cours de français qui ont lieu presque tous les jours animés par neuf bénévoles, soutien scolaire pour les enfants et les adolescents, accompagnement administratifs de toutes sortes, en partie en coopération avec la Cimade et des avocats. Actuellement, elles accompagnent presque 50 personnes, adultes et enfants. Bien qu'elles sont assez nombreuses elles ont toujours besoin de "petites mains" supplémentaires. Pour les contacter: Mettre un petit mots avec vos coordonnées dans une boîte à lettre à la Maison de la Famille sur la Place St Michel à Forcalquier - leur "quartier général".
* Entretien avec Enrico et Kaya de l'association RIB et le Collectif pour la Prévention de Risques, un collectif de maraudeurs qui viennent en aide aux migrant.es qui franchissent la frontière à Montgenèvre, une quinzaine de kilomètres de Briançon. La militarisation de la frontière est encore en augmentation. Le maire de Briançon a demande le renfort d'une brigade de CRS, ce qu'il a obtenu et elle est présente sur une base permanente. Les JO d'hiver en 2030 semble déjà en préparation. Les nombreuses associations, à Briançon et les villages autour, ont créé une plateforme qui organise un festival à Villard St Pancrace du 27 au 29 juin: Nombreuses débats autour des questions liées à la frontières, des jeux, des concerts et des moments festifs. Consulter le site de Tous Migrant.es pour le programme détaillé.

Deux entretiens réalisés par Anne au transborder Summer Camp. Le premier c'est Raza Kaboubakari de l'association Togolaise des expulsés et le deuxième Ousmane Diara de l'association Malienne des expulsés. ils nous racontent comment ils accueillent et soutiennent celles et ceux qui se font expulser de leur pays d'émigration.

- un entretien téléphonique avec Salahadine réfugié soudanais en France qui, à la suite de son passage traumatique en libye, lutte pour informer et dénoncer les accords crapuleux de l'UE avec les milices barbares libyennes. il est l'un des fondateurs, activistes de l'association Refugees in Libya. Une grande manifestation est organisée à Rome du 15 au 18 octobre 2025 pour dénoncer ces politiques.
- Mathis est bénévole à la Cimade à Poitiers. Ils ont soutenu, au mois de mars 2025, une action collective des livreurs de repas pour acquérir des titres de séjour en organisant une manifestation qui a été suivie par 500 personne. La réponse de la préfecture a été la régularisation d'une personne sur 20 et une distribution d'OQTF pour les autres! Donc, pour les autres, la lutte continue. Un recourt à été déposé contre cette décision...
https://link.infini.fr/petition-livreurs-poitiers

Aujourd'hui nous revenons sur le TSC (Transborder Summer Camp) de Nantes. anne nous raconte ce qui s'y est vécu et nous écoutons les entretiens avec Aïssata d'Afrique Europe Interact et de l'association des expulsé.es au Mali ainsi que celle de Hassan Ammari de l'association de soutien aux Migrant.es en situation de vulnérabilité de Oujda au Maroc. Cette association tente d'accompagner les familles de disparu.es. - un "billet d'humeur" de Sissel qui revient sur l'importance de cette émission qui vous donne des informations très peu diffusées sur les médias mainstream.

Une émission spéciale musicale préparée par Barbara sur l'émigration.

On accueille Anne militante, Sacha militante et syndicaliste et Marion psychologue clinicienne spécialisée sur la question du Burn out.
De quoi on parle, qu'est-ce que le burn out, quels en sont les symptômes et répercutions au niveau psychique et physique?
Quels sont les facteurs qui le favorisent, individuels ou collectifs. La spécificité du burn out militant par rapport au milieu du travail (la différence étant le choix de l'engagement par rapport à la nécessité de travaille? Comment le prévenir et quels sont les enjeux du contexte spécifique de l'accompagnement des exilé.es. La proximité avec des personnes en souffrance (physique et psychique), le concept de traumatisme vicariant, le sentiment d'impuissance, le "puits sans fond", l'intolérance à l'injustice...?
Quels sont les signes auxquels être attentifs et attentives, comment mettre en place dans les organisations un fonctionnement interne qui repère le plus rapidement possible l'apparition d'un burn out et évite son installation?
L'intérêt individuel et collectif de cette prévention : le bien-être des bénévoles et des salarié.es, poser le plaisir comme une nécessité politique, assurer la pérennité de l'organisation et de l'engagement de chacun.e de ses membre.
Ce sont toutes ces questions que nous avons tenté d'aborder, sachant que le sujet mériterait plus de temps pour toucher toutes les questions qui en découlent.

"Une Bouffée d'Air", un événement qui a eu lieu le 27 et 28 juin à Briançon, organisé par Tous Migrants et les associations de soutien aux personnes en migration. Anne y était et elle a fait plusieurs entretien avec des personnes qui y ont fait une intervention et avec les organisateur.ices.

* Flore de l'Auberge des Migrants à Calais nous décrit la situation des migrants sur le littoral. Toujours plus de police, toujours plus difficile de trouver un lieu où poser une tente. Les campements improvisés sont démolis chaque deux ou trois jours pour ressusciter sur le même endroit, souvent sous les yeux des policiers. La coopération entre les associations, très différentes les unes des autres, est bonne et travaillent avec des bénévoles d'origines internationales. Pour informations et contacts: l'aubergedesmigrants.fr.
* Mathilde Rogel, chercheuse, nous présente le rapport "Au mépris des droits. Enquête sur la répression de la solidarité avec les personnes exilées aux frontières" dont elle est l'autrice et qui a été édité par l'Observatoire des libertés associatives au mois de novembre. Résumé des sept chapitres: 1) Criminalisation et entraves juridiques à la solidarité. 2) Attaques discursives et atteintes à la légitimité des acteurs solidaires. 3) Harcèlement policier et répression insidieuse. 4) Atteintes financières et autres obstacles opérationnels au soutien des personnes exilées. 5) Ostracisation et entrave à la capacité d'action collective des solidaires. 6) Les conséquences des entraves et de la répression de la solidarité aux frontières. 7) Quelles actions de résistance? Le rapport est fait en coopération avec des bénévoles sur les frontières France-Italie, France-Espagne et France-Grande Bretagne. Lecture importante à télécharger sur le site lacoalition.fr.

"Une Bouffée d'Air", un événement qui a eu lieu le 27 et 28 juin à Briançon, organisé par Tous Migrants et les associations de soutien aux personnes en migration. Anne y était et elle a fait plusieurs entretien avec des personnes qui y ont fait une intervention et avec les organisateur.ices. Nous vous proposons ce compte rendu en deux temps. Un premier dans cette émission avec:
- Sarah Bachelerie qui nous donne un aperçu de la situation à la frontière franco-italienne du point de vue de l'histoire.
- Xavier Malle évêque de Gap Embrun qui a tenu un stand tout au long de ces journées.Il y présentait son livre "Ces exilés qui passent nos Montagnes" aux édition Emmanuel. Comme il le dit dans cet entretien il tenait à faire mémoire de l'accueil incroyable qui se fait dans le briançonnais et le gapençais. - Sophie de Sea Watch ONG qui vient en aide aux embarcations en difficulté en Méditerranée. - Léo Manac'h, qui est anthropologue qui a travaillé sur sur la fatigue et le découragement des militants utilisé comme arme par le pouvoir. Dans l'émission N° 413 vous pourrez écouter la suite de ces entretiens réalisés lors de ces journées de rencontres et d'échanges.

Alpha Camara est guinéen et engagé au côté des Migrant.es. Depuis 10 ans, il habite à Rabat et est très engagé au sein du milieu associatif subsaharien. Il nous raconte son voyage, son quotidien et fait un tour d'horizon de l'évolution de la politique migratoire au Maroc

* Courte description de la guerre en Yougoslavie 1990 -1995 et les sièges de Sarajevo et Bihac en Bosnie - encerclement et attaques armées contre les populations des ces deux villes qui avaient duré presque quatre ans. Une guerre qui a provoqué la fuite de plus d'un million de personnes, dont plus de la moitié vers des pays occidentaux. * Entretien enregistré en Autriche mi-mars avec Baba Asim de Bihac et Ines Tanovic de Sarajevo: L'aide aux migrants très nombreux qui tentent de trouver un pays européen qui veut les accueillir.

Avec son expérience à la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme, Oumayma Jabnouni nous parle de la migration irrégulière en Tunisie. A quelques kilomètres de la côte italienne, voisine de la Libye et de l’Algérie, la Tunisie est à la fois un pays de départ, de transit et d’accueil. Les bouleversements politiques internes, des pays frontaliers et surtout la politique européenne aux frontières ont participé à la dégradation progressive du contexte pour les arrivant·es et les candidat·es au départ.